lundi 10 novembre 2008

Il portait des culottes, des bottes de moto

Il est 7h30, mon père a déjà récupéré le camion, il m'attend.

Je vérifie que j'ai bien tout pris : permis de conduire, appareil photo, caméscope...

Les sangles et les outils sont dans le camions. Nous pouvons laisser la Haute-Savoie derrière nous et rouler direction le Beaujolais, terre de mon ancêtre où dort l'héritière. Le rendez-vous est à 11h30, il est 8h30, nous sommes dans les temps.

Dans le camion, l'ambiance est détendue et nos interrogations foisonnent :
- le moteur sera-t-il bloqué ?
- la corrosion aura-t-elle fortement attaqué la fourche, le cadre, les pots... ?
- comment sera la selle ? et le tanzad ?

Autant de question auxquelles nous n'avons pas de réponse à ce moment là.

On a de la chance, nous faisons la route sous un soleil radieux qui baigne les forêts beaujolaises. Nous arrivons enfin et sommes les premiers. Je reprend contact avec ces lieux que je n'avais pas vus depuis des années.

Le reste de la famille arrive avec les clés du garage. On s'embrasse, on se fait des papouilles, mais nous savons que nous quatres, les mâles qui avons fait le déplacement, sommes ici pour une raison bien précise : LIBERER LA BETE !!!

La porte du garage s'ouvre, grinçant comme si elle ne voulait pas qu'on sorte l'animal.

Une fois le bois enlevé, nous pouvons enfin la débâcher pour la sortir prendre l'air.
Oh joie, oh miracle de la qualité de conception française, les roues tournent, le guidon aussi.

Elle est enfin dehors, au soleil du Beaujolais. Dieu seul sait depuis quand elle ne l'avait vu...



Les hommes s'affairent donc à nettoyer l'héritage pendant que ces dames préparent la boisson des vainqueurs.
Après le nettoyage, nous la chargeons dans le camion, la sanglons de tout bord afin qu'elle ne volette pas dans tous les sens à chaque virage des sinueuses routes du Haut-Beaujolais.

Une fois que c'est chose faite, on peut passer aux choses sérieuses et taquiner l'jaune. J'entends bien par là boire une bon Pastis rafraichissant. Toute personne aillant compris autres choses devraient d'elles-même se livrer aux force de l'ordre.
Mon paroncle fouille dans les commodes et retrouve le sésame : La Carte Grise d'origine. Et là, stupeur et tremblement, il ne s'agit pas d'une RC3C. Il est stipuler RC4. Dans la confusion du moment, je me dit que c'est juste la série d'après, soit un peu plus jeune, mais qu'importe, j'ai la moto de mon papé.

Direction le restau puis nous devons reprendre la route, pas trop tard, c'est qu'on ne l'a loué que pour la journée le camion.

En roulant, je me dis que je vais appeler Toon, au cas où, histoire d'avoir les idées un peu plus claire sur ce modèle.

"Allo Toon
- Yep
- T'es chez toi là ? T'es sur le net ?
- Ouais
- Tu pourrais me rendre un service ? Tu vas dans Google, tu tapes Monet Goyon.
Tu as le site
http://www.monet-goyon.net/ clique sur entrer, puis les monets goyons avat guerre, les modèles 2 temps. Tu peux rechercher la RC4 s'te plait ?
- Ouais, je l'ai
ils disent qu'elle a été produite en 26 et que la motorisation est de 350cc.
- T'es au top, merci. Tiens au fait vu que tu fous rien, yu pourras nous aider à kla descendre du camion, j't'appelle quand j'arrive."

Le voyage continue, plein de rêves en tête. Surtout, ne pas avoir d'accident.

On la sort du camion, je fonce ici et je regarde les photos des autres RC4 Un détail me choque. Sur la mienne, la fourche ne traverse pas le garde boue. Ce n'est donc pas une RC4, mais une RC4C !!!!!!!!!! C'est donc un modèle de 1927 avec un 350cc culasse amovible

Sur ce, il faut j'ai des choses à faire, fêter cela avec les membres du club et surtout allez boire des bières.






lundi 6 octobre 2008

All I want is a picture of you

On en est là.
Mon oncle est d'accord, ma mère est râvie (Shankar) et je passe un WE à rallonge à Annecy.
C'est l'occasion de demander à la matriarche si, par hasard, elle n'aurait pas des photos de la moto.
Après une moue d'incertitude, nous plongeons dans les vieilles boites à chaussures ou sont entrep
osés les souvenirs familiaux, et là, coup de chance, dès la première pochette, nous
retrouvons ces vieux clichés.




Je recoupe avec les informations du site du club et après leur avoir soumis les images (et oui, j'ai du retravailler les négatifs, c'est fou ce que l'on arrive à faire avec un scanner), le verdict tombe en même temps que les compliments : il s'agit d'une RC3C de 1927. Ok, ça ne vous parle pas des masses, mais c'est une belle moto.

Le side n'est pas d'origine mais peu importe, de toute façon il a été vendu et fera l'objet de recherches une fois la moto restaurée.

Maintenant, il va me falloir retourner sur la terre de mes ancêtres et sortir la bête de son profond sommeil. Vivement Novembre...

mardi 30 septembre 2008

Parlons dans l'hygiaphone

Après la bonne nouvelle d'hier soir, je me suis rué sur le site du club Monet Goyon et Koheler Escoffier afin de trouver des réponses quant aux plaisirs administratifs.

A peine un message posté sur le forum que déjà les réponses arrivaient, plus sympathiques les unes que les autres, et surtout très complètes Voici donc leur réponse avec leur aimable autorisation :

  • Obtenir de la part des héritiers directs une lettre de désistement en sa faveur
  • Se mettre en relation avec la préfecture du département d'immatriculation de la moto afin de compléter les informations manquantes pour le certificat de cession qui sont enregistrés dans le registre des immatriculations du département (on a déjà avec nous pas mal de d'informations connue : nom, prénom et adresse de l'ancien propriétaire, num cadre et moteur, marque, modèle, couleur...) il nous manque en fait la date de première mise en circulation et si acheté d'occasion la date du certificat actuel.
    Egalement leur demander d'informatiser la carte grise en vue de l'obtention de cette dernière à notre nom (ils informatisent les anciennes CGN au fur et à mesure des demandes)
  • Faire remplir par un héritier direct la déclaration de perte ainsi que la demande de duplicata de CGN.
  • Faire remplir par un héritier direct la déclaration de cession d'un véhicule en sa faveur
  • Remplir une demande d'immatriculation à son nom
  • Aller à la préfecture avec tous les éléments cités ci-dessus pour obtenir la précieux SESAM
NB : Normalement, on n'a pas besoins de faire un duplicatade carte gris car l'ascendant est décédé ; la nouvelle carte grise nationalr sera directement à son nom.

NB 2 :Essayer d'immatriculer la moto dans le département d'origine poir conserver son numéro d'immatriculation (valable si la moto a été immatriculée après Février 1951 ; nouveauasystème d'immat que l'on trouve actuellement)

Merci énormémemnt à Eric,

lundi 29 septembre 2008

And I'll get back to you

Ok, fini la déconne.

"Allo Thibaud ?
- Oui ?
- Ah ben tu vois que t'es chez toi.
- Ah tiens salut parrain.
- Je t'appelais pour la moto et te dire que si tu es toujours d'accord, ben c'est bon pour moi
- (Diantre, c'est merveilleux, je n'y croyais plus) Ben écoute, c'est super, je suis ravi. Merci énormément."

Je ne vous mets pas le reste de la discussion, après tout, cela ne vous regarde pas.

Allez, maintenant, reste à creuser les aspects administratifs de type cession de titre de propriété... Et identifier exactement l'origine de l'animal.

A priori c'est un moteur 2 temps de 250cc, ce qui selon l'excellent site du moto club Monet-Goyon limite les possibilités à :
- R3 modèles L - C - (S)
- RS
- RC3 / RC3C
- A (modèles F - T - S)
- MG24

Bref, l'étau se resserre... Oh oui, c'est une bonne nouvelle.

samedi 20 septembre 2008

The ticker tape feeds the mind

Je prends mon mal en patience. De toute façon, il n'y a que ça à faire.
Je farfouille quand même beaucoup le net, cette moto, je la vie avant de la voir, avant de l'avoir.

De ce que j'ai pu glaner des différentes conversations familiales, elle est des années 20, mon grand-père l'avait achetée neuve. La carte grise est dans un tiroir, en lieu sure, et la cylindrée serait aux alentours de 300cc.

2 temps ? 4 temps ? pour l'instant, aucune idée.

Je me rappelle aussi qu'elle fut montée en side autrefois. Quant à savoir ce qu'est devenu ce side...

Je crois que je n'ai jamais autant attendu de nouvelles de ma famille. Se vengeraient-ils de toutes ces années de silence ? Non, impossible, il ne se rende juste pas compte à quel point je suis, comment dirais-je, "au taquet"' !!!

lundi 15 septembre 2008

Des pesos, des lingos

Nan mais sans déconner.
Qu'est-ce qu'ils croient les lyonnais ? Après 27 ans, ils ont toujours pas compris que le monde tourne autour de moi ? J'vais devoir les rappeler.

"Olivier ?
- Ouais, salut, ça va ?
- Bien et toi ? Prêt pour le match de mercredi ? (ndlr : OL-Fiorentina, la reprise de la C1)
- Ouais, t'appelles pour la moto ? (ça a l'air tendu comme ça, mais c'est parce que c'est écrit, sinon, y'a aucun soucis)
- Ben oui, je me rappelle plus si on avait dit que c'est toi qui appelle ton père ou si c'est moi. (aussi étrange que cela pourrait vous paraître, c'est la stricte vérité.)
- Ben écoute t'as qu'à l'appeler, il sera content, tiens, ils sont en vacances, je te donne leur numéro.
- Merci, à plus."

"Allo ?
- Madame F. ?
- Oui
- Bonjour, c'est votre neveu. Comment vas-tu ?
- Tiens quelle surprise !!! (belote) C'est rare de t'avoir au téléphone ? Que pouvons-nous pour toi... ?
(ndlr : Ok, j'suis un sale gosse, je prends rarement voir jamais de nouvelle des gens. Dans une classification moderne, on me collerai l'étiquette d'arriviste, mais je préfère me considérer comme un connard.)
- Euh, en fait, j'aurais voulu parler à mon parrain.
- Pas de soucis, je te le passe. -- Allo ?
- Bonjour parrain.
- Tiens que nous vaut l'honneur (rebelotte)
- Je t'appelle parceque blablabla moto blablabla papi blablabla restaurer blabla ton fils et toi.
- Ben, j'ai commencé à me renseigner pour la vendre, mais je sais pas, c'est vrai que si elle reste dans la famille c'est bien mais tu t'en sens capable ? (arf)
- Ecoute, oui, puis je le saurais jamais si je me lance pas, mais j'ai pas pour ambition de la laisser crever dans le garage de papa (et c'est vrai en plus), mais je te laisse réfléchir, sache juste que moi, ça m'intéresse énormément, plutot qu'en acheter une d'un illustre inconnu.
- Ok, ben je vais réfléchir"

vendredi 12 septembre 2008

Disent les proches disent les parents

Moi j'prends l'maquis avec mes potes....

Tiens qui m'appelle ?

"Salut cousin, c'est Olivier.
- Ah, c'est hyper sympa de m'rappeler.
- Alors, c'est quoi ce projet venu du fond de ta mémoire ? (nan mais en fait, j'ai laissé un vague message)
- Ben voilà, tu connais mon amour pour les vieilles mécaniques et... et ...moto de papi... restaurer... ton père et toi ?
- Ah ouais, c'est chouette, je sais que papa à commencé à se renseigner pour la vendre (gasp), moi je me sens pas capable de me plonger dedans tout seul, puis le temps aussi. Mais j'suis sure que ton parrain sera ravi de l'idée. Ecoute, faut lui en parler, mais a priori (et ouais, c'est du latin, ça se met en italique) je pense qu'il sera content si ça reste dans la famille (et moi donc)"

Il faut quand même que je vous dise, mon papi là, celui de la Monet Goyon, il a rien trouvé de mieux que casser sa pipe quelques mois avant que j'arrive. Alors autant vous dire que côté souvenir, j'suis un peu la dernière roue du carosse. En gros si je peux au moins sauver sa moto de la rouille ou pire, des vautours désosseurs, j'dis pas non.

Allez, j'fous la paix à tout le monde quelques jours, laissons se calmer les esprits (enfin surtout le mien)